L'avenir appartient aux femmes.
Le nouveau millénaire se présente sous des auspices résolument féminins.
En dehors de la traditionnelle « Journée des femmes » dont la fugacité paraît quelque peu folklorique ou des problèmes de parité politique que les dernières élections ont mis en exergue, on assiste en effet à un phénomène, à mon avis, beaucoup plus significatif.
Il s'agit, en l'occurrence, du développement de ce que l'on pourrait appeler, généalogiquement parlant, les familles « poupées russes », c'est à dire des familles où sont représentées au moins cinq générations vivantes : bisaïeuls, aïeuls, parents, enfants, petits enfants.
L'appel lancé il y a quelques temps auprès de ces familles par la Fondation Nationale de Gérontologie et du laboratoire Novatis -Pharma a révélé que 3382 d'entre elles répondaient à ce critère.
Majoritairement, ce sont évidemment les femmes (longévité oblige) qui composent ces « longues » familles, avec une moyenne de 22 ans séparant chaque génération. On assiste donc de plus en plus au phéno-méne des multifemmes coexistantes, une sorte de « Mammies-boom » qui ne va que croître et embellir dans l'avenir, puisque, si l'on en croît les prévisions démographiques, la population globale va, d'une manière concomitante, croître aussi, de manière plus ou moins exponentielle.
Même sans tomber dans une sorte de matriarcat, ceci conduit à penser que les femmes vont devenir de plus en plus nombreuses dans la vie sociale et partant, qu'elles seront donc naturellement appelées à jouer un rôle de plus en plus important dans la société. La prolifération éventuelle du patronyme maternel accentuera sans doute cette prépondérance féminine, prépondérance qui ne peut aller, bien sûr, que dans le sens des féministes et de tous ceux qui souhaitent que les femmes occupent une place plus active dans le fonctionnement des institutions.